La dispense de versement de précompte professionnel pour le travail en équipe est une mesure mise en place pour alléger les charges salariales des employeurs. Pour bénéficier de cette mesure, certaines conditions sont requises. Le travail doit être effectué par au moins deux équipes de minimum deux travailleurs qui se succèdent et qui exercent un travail similaire au niveau de l’objet et de l’ampleur. Il est également essentiel qu’une prime d’équipe soit octroyée aux travailleurs.
Si l’agent remplit ces conditions, pendant au minimum un tiers de son temps, il sera éligible à cette dispense. Dès lors, l’employeur pourra bénéficier d’une récupération de 22,8% des rémunérations imposables.
Il existe une possibilité d’augmenter ce pourcentage à 25% à la condition que l’activité soit exercée en continu, c’est-à-dire pendant une période ininterrompue de minimum 160 heures par semaine.
Une variante a été introduite pour les entreprises dans lesquelles sont effectuées des activités durant la nuit. Le régime est similaire sur plusieurs points mais les conditions d’équipe sont remplacées par des conditions de nuit, étant entendu comme les activités réalisées entre 20 heures et 6 heures.

Une nouvelle dispense de versement de précompte professionnel a été mise en place depuis quelques années par le législateur dans le but d’alléger les charges salariales liées aux ouvriers pour les entreprises.
Le secteur de la construction n’est pas le seul à être visé par cette mesure. En effet, tous les employeurs qui répondent à la double condition fixée à l’article 275/5 §5 peuvent en bénéficier : l’ouvrier doit bénéficier d’un salaire minimum et passer au moins un tiers de son temps à effectuer des travaux immobiliers en équipe sur place.
Si ces conditions sont réunies, l’employeur peut retenir 18% du salaire imposable de chacun des ouvriers, limité au montant du précompte professionnel versé.

En 2022, le législateur est venu soutenir les entreprises qui avaient été victimes de dommages provoqués par des calamités naturelles en instaurant le nouvel article 275/9/1 CIR92.
Après plusieurs accords de coopération entre la Région et le Gouvernement, il a été décidé que les inondations subies en juillet 2021 étaient notamment visées. Concrètement, un employeur qui a subi des dommages peut récupérer 30% du précompte professionnel payé pour les travailleurs affectés au bâtiment endommagé pendant les 40 mois qui suivent la catastrophe.
Ce montant est toutefois plafonné à 25% de la différence entre les coûts causés par la calamité et les indemnisations reçues, qu’elles soient privées ou issues d’un fonds public. L’octroi de cette mesure requiert de nombreuses formalités, dont l’introduction d’un formulaire qui est encore à ce jour inconnu.